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KORIASS SURVIT, SOUS LE STADE

Pour la promotion de son nouvel Album, Koriass et son label Disques 7ième Ciel sont venus nous voir pour produire le clip Astronef & Abri de fortune. 

Fort de notre récente collaboration sur le plateau de QCLTUR, nous avons décidé de confier la réalisation de ce projet à Xavier Cantin Lemieux. 

Bien que l’histoire prenne place dans un paysage vide d’humanité inspiré, entre autres du célèbre STALKER de Tarkovski, c ‘est définitivement ensemble, les coudes serrés, que l’équipe a traversé la tempête météorologique du premier jour de tournage. Or il n’y a pas que le vent qui soufflait ce jour-ci, puisque c’était aussi l’anniversaire commun du rappeur et du réalisateur! Une patte d’ours ornée d’une bougie a vite fait oublié à notre protagoniste ses péripéties survivalistes.

Entre deux scènes façon Man Vs Wild, notre confort était néanmoins garanti par l’accueil chaleureux de la cousine de notre légendaire productrice Jacinthe. C’est dans le garage familial que s’est installé notre QG. Brillamment costumés par la D.A. Jasmine Lebel, c’est là que nos figurants se sont réchauffés en attendant d’aller traquer Koriass et son trésor : une précieuse carte recouverte d’étranges coordonnées. 

Mais le véritable combat avait déjà  lieu dehors entre les éclairages et le temps turbulent. De plus, outre les playbacks portés par notre précieuse JBL (meilleur achat du bureau depuis le creamer au Bailey’s!), c’est surtout aux sons de la génératrice qu’était rythmée la journée. Entre jerrycans d’essences, kilomètres de rallonges électriques et une moyenne de 6 hot-pads par personne, force est de constater qu’on est bien content de maîtriser notre sujet : un tournage en extérieur ne s’improvise pas. 

Cependant, il nous a bel et bien fallu user de notre réactivité pour mettre ce projet sur pied en à peine une semaine! Lorsqu’en fin de journée le wrap général est déclaré, on célèbre le défi réussi malgré les intempéries. Et on se prépare pour la deuxième partie !

En effet, une semaine plus tard on débarquait nos Kodaks dans le parking P5 du Stade Olympique. Les sous-sols et leurs étranges machineries correspondaient parfaitement à l’aliénant univers industriel qui berce le début du clip. 

Cette fois, nous étions au chaud, mais le bruit du vent était remplacé par celui des tuyauteries. Coincés entre le sol grillagé et les hublots qui donnent directement sur les bas-fonds de la piscine olympique, on se sent comme dans un sous-marin. Pourtant, un couloir plus loin, la D.O.P de Benoit Jones nous plonge dans une mine poussièreuse. Avec de tels décors, dur de se plaindre de la routine ! C’est, en partie, pour continuer à vivre ces expériences insolites qu’on s’est promis d’accepter tous genres de projets !

Plus la journée s’écoule, plus le faux sang se répand. Les figurants sont bien outillés et notre équipe technique, à sa manière, l’est tout autant, alors les plans s’enchaînent merveilleusement. Le découpage du réalisateur exploite au maximum les moindre recoins de ce lieu fantastique. Le stade nous a même affilié un électricien dédié pour nous aider à trouver les prises et les interrupteurs des lumières dans ce labyrinthe. À moins d’avoir un penchant pour les films d’horreurs, ce serait dommage plonger l’intégralité du plateau dans le noir en se trompant de switch…

Finalement, on a tous réussi à sortir de ce dédale. Notre secret : la carte que Koriass s’efforce de protéger corps et âme tout le long du clip. Preuve que c’est avec de l’anticipation que viennent les solutions. Chez Moonstruhk, on adore quand un plan se déroule sans accroc ! 

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